11è REI, EVDG
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Né le 29 juin 1911 à Moravska-Ostrava (Autriche-Hongrie, aujourd’hui Ostrau, République tchèque), sommairement exécuté le 15 août 1944 au Bourg-d’Oisans (Isère) ; étalagiste ; victime civile
Issu d’une famille juive, Maurice Unger était le fils d'Hermann et de Berthe Manger. Il est domicilié à Francfort sur le Main avant d'arriver en France.
En 1936, il est recensé dans la ville de Belfort, il habite au 32 faubourg de Lyon avec son frère Salo né en 1914. Maurice est étalagiste et son frère est épicier. Ils travaillent tous les deux pour le grand magasin UNIFIX qui ouvre à Belfort en avril 1933.
Le 06/09/1939, il contracte un engagement volontaire pour la durée de la guerre au bureau de recrutement de Belfort.
Alors qu'il est mobilisé au 11è régiment étranger d'infanterie, il est naturalisé français par décret du 14 février 1940.
Il est possible que son frère se soit également engagé (voir engagement d'Unger Sab (le "l" et le "o" de Salo mal écrit pourrait ressembler à un "b" et donner Sab).
Après la guerre, Maurice Unger de confession juive, s'installe en zone libre. Il est un temps domicilié 21 rue de Barcelone à Nîmes.
En novembre 1942, la zone libre est occupée par les allemands. C'est peut être à ce moment là que Maurice se cache en Isère car ce département est occupé par les troupes italiennes qui ne s'occupent pas ou peu de la question juive.
Après l'armistice de septembre 1943 entre l'Italie et les forces alliées, les allemands occupent le département. A ce moment là Maurice Unger est réfugié au lieu dit Vert au Bourg d'Oisans.
Le 13 août 1944 vers 7 heures, les troupes allemandes qui remontaient de Briançon, procédèrent à une vaste rafle dans la région du Bourg-d’Oisans (Isère). Les hommes âgés de 16 à 55 ans furent arrêtés.
Quelques 200 personnes furent enfermées dans la salle des fêtes municipale du Bourg-d’Oisans.
Le même jour, Nông Chan-Dinh, soldat indochinois du Maquis de l’Oisans fut fait prisonnier et sommairement exécuté au hameau de la Paute, au Nord du Bourg-d’Oisans.
Le 14 août 1944, des membres de la Gestapo et des membres des JEN (Jeunes de l’Europe Nouvelle), sous l’uniforme de Waffen-SS, vinrent de Grenoble (Isère) procéder aux interrogatoires à la suite desquels ils maintinrent l’arrestation d’une trentaine de personnes.
Ce même jour, Lucien Natanson, qui avait échappé à la rafle de la veille, fut arrêté et sommairement exécuté sous les yeux de ses parents à La Paute.
Pierre Weber, maquisard de l’Oisans, fait prisonnier à quelques kilomètres du Bourg-d’Oisans, y fut amené. Il fut exécuté derrière la salle des fêtes.
Le 15 août 1944, 5 prisonniers, Bernard Brandsilber, Stanislas Halka, Adam Leliwa-Kopytinski, Stefan Martzichewski et Maurice Unger furent emmenés à un kilomètre au nord du Bourg-d’Oisans, au lieu-dit "les Ilats". Là, vers huit heures, ils furent sommairement exécutés d’une balle dans la nuque et jetés dans la rivière "La Rive", probablement par des JEN.
Le reste des prisonniers fut emmené à Grenoble.