Joseph Leysen est cité à plusieurs reprises dans les archives du 11e régiment étranger d'infanterie. Dans le JMO de la CA1 pour la journée du 22 mai 1940, il est mentionné comme étant sergent et chef de groupe dans la 4e section du lieutenant Drouineau. À cette date, les compagnies du régiment prennent position dans le bois d'Inor. La 4e section, sous son commandement, doit appuyer la 2e compagnie. Leysen installe son groupe au nord du bois de Neudan, à l'est de la côte 232.
Joseph Leysen est également cité dans la correspondance entre le lieutenant Drouineau et le sergent-chef Bosems pour l'année 1942. Drouineau y mentionne avoir appris que le capitaine Clément avait revu Leysen en Afrique du Nord. Cette mention suggère que Leysen, après avoir servi au sein du 11e régiment étranger d'infanterie, a été affecté à une unité en Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il est également mentionné dans les pages du Journal Officiel (JO) du 7 novembre 1941, où il reçoit une citation à l'ordre de la division.
Le patronyme Leysen est fréquemment rencontré en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas. Le parcours de Jos Leysen semble bien documenté dans les archives et la presse ancienne du Luxembourg. Né vers 1903 à Differdange, il se distingue dans le domaine de la gymnastique, en particulier avec le club l'Espérance de Differdange, où il participe activement à des compétitions nationales entre 1925 et 1927. Il évolue dans la catégorie B, aux côtés de figures notables du sport luxembourgeois, comme Mathias "Metty" Logelin, un champion de gymnastique qui représentera le Luxembourg aux Jeux olympiques d'Amsterdam en 1928 et de Berlin en 1936.
En 1928, Joseph dit Jim Leysen s'engage pour 5 ans à la Légion étrangère où il participe à différentes campagnes au Maroc. Il semble qu'il ait contracté un second engagement en 1933, cependant, en 1939, il n'est plus dans la Légion et, n'étant pas français, il ne fait pas partie du contingent de réservistes rappelé pour la Seconde Guerre mondiale.
Il fait comme d'autres anciens légionnaires étrangers et se porte volontaire pour la durée de la guerre. Il est alors affecté dans la CA1 du 11è REI avec laquelle il participe aux combats du bois d'Inor et de Saint Germain sur Meuse.
Il est fait prisonnier en juin 1940 et interné au frontstalag 240 à Verdun d'où il parvient à s'échapper et à rejoindre l'Afrique du Nord.
Entre 1940 et 1944, Joseph Leysen est au 3è REI. Le 14/04/1943, il a un accident de voiture alors qu'il est en service commandé dans la région de Gafsa.
Joseph "Jim" Leysen, après avoir fait preuve de courage dans les combats en France et en Afrique, rejoint les forces libres et pourrait avoir servi dans plusieurs unités, comme les corps francs d'Afrique ou le régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad, avant d'intégrer la 2e Division Blindée (2e DB) du général Leclerc. Il participe aux campagnes d'Afrique du Nord (Libye, Tunisie), ainsi qu'à celles de Sicile et d'Italie.
En 1944, lors de la campagne de France, Leysen débarque sur les côtes françaises et participe à la Libération de Paris, où il fait preuve d'une fidélité totale au serment de Koufra, qui engageait les forces de la 2e DB à continuer leur lutte jusqu'à la libération totale de la France. La division poursuit sa progression, et Strasbourg est libérée le 23 novembre 1944. Le 3 décembre 1944, Jos Leysen est tué à Gerstheim.
Il est intéressant de noter que son nom ne figure pas dans la base de données des morts pour la France sur le site Mémoire des Hommes. Cependant, un luxembourgeois, Roger Barnes, né le 10 décembre 1905 à Pétange, est bien recensé comme tué à Gerstheim le 3 décembre 1944, victime d'éclats d'obus. Il est possible que ce soit Joseph Leysen son identité déclarée.
Sa famille est avertie de son décès en août 1945. La presse luxembourgeoise se fait le relais de cette nouvelle en rappelant son engagement dans la légion étrangère pendant 17 ans et son volontariat pour lutter contre l'invasion allemande.
La famille de Joseph Leysen a été informée de son décès en août 1945. Cette triste nouvelle est relayée par la presse luxembourgeoise, qui rend hommage à son engagement exceptionnel. Elle souligne son passé militaire dans la Légion étrangère, où il a servi pendant 17 ans, et rappelle son volontariat dès le début de la Seconde Guerre mondiale pour lutter contre l'invasion allemande.
Sources principales:
- Archives du 11è REi àAubagne
- Presse luxembourgeoise https://eluxemburgensia.lu/