11è REI, EVDG, Brigades internationales
Armand Landsberg, né le 5 novembre 1898 à Zyrardow en Pologne, est issu d'une famille de commerçants, fils d'Henrich et de Mischka. Son nom et son prénom apparaissent sous différentes formes dans les archives : Lancberg, Landzberg, Lansberg, Landiberg pour le nom, et Hirch, Herz, Herman pour le prénom.
Son prénom polonais, probablement Gersz Mordka, reflète ces variations.
En 1915, Landsberg mentionne avoir été prisonnier civil en Allemagne. Entre 1918 et 1922, il sert dans la Légion étrangère, au 1er Régiment de Marche. Il participe brièvement à la Première Guerre mondiale, mais déclare avoir déserté l'armée bleue de Józef Haller, composée de volontaires polonais enrôlés sous commandement français.
Après son arrivée en France, il exerce divers métiers : tricoteur, métallurgiste, ouvrier chez Citroën, puis dans le textile. Militant engagé, il adhère à la CGT en 1924, rejoint le Secours Rouge en 1928, et devient membre du Parti Communiste Français (PCF) en 1932, dans la cellule 302. Il lit régulièrement L’Humanité, journal du PCF. Polyglotte, il parle le français, le polonais, l’allemand et le russe.
Hirsch Landsberg est également membre de la Fédération syndicale internationale (FSI), également connue sous le nom d'Internationale d'Amsterdam, et de l’ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), un réseau regroupant des anciens combattants de la Première Guerre mondiale proches de la SFIO et de la SFIC.
En 1936, il réside au 20 rue des Coutures Saint Gervais, dans le 3e arrondissement de Paris. Il est marié à Hinda Kempinska, née en 1902, et père d’un fils, Léon, né à Paris en 1932.
Armand Landsberg et la guerre d'Espagne
Avec l’accord du Parti communiste français, Armand Landsberg rejoint l’Espagne le 18 novembre 1936 pour combattre dans les rangs des Brigades internationales. Il est d’abord affecté à la XIVe Brigade internationale, puis transféré à la XIIIe Brigade, au 4e bataillon, 1ère compagnie.
Le 18 décembre 1936, Landsberg participe aux combats dans la région de Cordoue. Il est blessé le 5 janvier 1937 lors de ces affrontements. Malgré ses blessures, il poursuit son engagement et se distingue par son sérieux et son implication.
Le 24 avril 1937, il est promu sergent, puis sous-lieutenant le 1er juillet 1937. Landsberg combat dans plusieurs secteurs : du 9 septembre au 8 octobre 1937 à Andújar, avant de bénéficier d’un repos bien mérité à Dénia du 9 au 25 octobre 1937.
Du 4 décembre 1937 au 4 janvier 1938, il bénéficie d'une permission pour se rendre à Paris, auprès de sa famille. À son retour, il est engagé dans les combats de Lérida, où il est de nouveau blessé, le 2 avril 1938.
En septembre 1938, il est affecté au quartier de récupération d’Olot, au sein de la 3e compagnie. Secrétaire du parti communiste pour sa compagnie, Landsberg y est reconnu pour son moral élevé et son travail politique exemplaire.
Après la guerre civile espagnole, comme de nombreux volontaires des Brigades internationales, Hirsz "Armand" Landsberg est interné en France. Il arrive au camp de Saint Cyprien le 06/03/1939. À partir du 2 avril 1939, il est recensé au camp de Gurs, qui sert alors de lieu d’internement administratif pour les Républicains espagnols et les volontaires des Brigades internationales ayant quitté l'Espagne lors de la Retirada.
Il contracte un engagement volontaire pour la durée de la guerre, rejoignant ainsi les rangs de la Légion étrangère. Il est intégré au 11e Régiment Étranger d’Infanterie (11e REI), une unité composée de nombreux anciens brigadistes internationaux et d'étrangers engagés pour défendre la France au début de la Seconde Guerre mondiale.
Pas d'information sur son affectation dans le 11è REI, on sait seulement qu'il a été fait prisonnier au mois de juin 1940.
Sources principales:
- Archives de Paris, recensement
- Archive RGASPI fond 545 sur les brigades internationales