11è REI, EVDG, résistant
https://maitron.fr/spip.php?article176987, notice DERDERIAN Garabed par André Balent, Éric Panthou, version mise en ligne le 27 novembre 2015, dernière modification le 29 janvier 2022.
Né le 3 novembre 1909 à Erzeroum (Empire ottoman / Turquie) ; fusillé sommaire par les Allemands le 17 août 1944 à Sainte-Radegonde (Aveyron) ; marchand forain en Haute-Loire et en Aveyron ; résistant.
Garabed Derderian (prénom transcrit aussi Garabet ou Gabriel), arménien naturalisé français en 1943, résidait au Puy-en-Velay (Haute-Loire), 3, rue des Tables. Il était le fils de Kallouste Derderian (décédé en 1944) et de son épouse, Loussentah, Victoria Torossian.
Il était marchand forain en Haute-Loire, dans l’Aveyron (et en Lozère ?).
Mobilisé au 11è REI, il est grièvement blessé le 22 mai 1940 au bois de Pâques et est amputé d’une partie de son bras droit. En 1941, il reçoit la médaille militaire avec la citation suivante: "légionnaire à la 9e compagnie du 11e rég. étranger d'infanterie: légionnaire courageux. A été gravement blessé, le 22 mai 1940, sur la Meuse, au bois de Pacq. A été amputé du bras droit."
Résistant, il fut arrêté début juillet à La Bastide-Puylaurent (Lozère) par des agents du SD. Il était sans doute des MUR et/ou de l’AS du chef-lieu de la Lozère. Il participa à des opérations spéciales afin d’établir le contact entre la Résistance et les Soviétiques en cantonnement à Mende ; Ces derniers étaient des supplétifs de l’armée allemande. Ils faisaient partie de la Légion arménienne en garnison à Mende et à Millau. Cette unité fut engagée depuis Mende aux côtés de soldats allemands contre le maquis (AS) Bir Hakeim qui fut décimé sur le causse Méjean à La Parade (Lozère) le 28 mai 1944.
Il fut interné du 10 juillet au 17 août 1944. Dans un premier temps, il fut emprisonné avec sa femme à la maison d’arrêt de Mende. Il fut ensuite transféré à Rodez et fut torturé par la Sipo-SD.
Incarcéré à la caserne Burloup de Rodez entre les mains de la Sipo-SD, il en fut extrait le 17 août 1944 et exécuté sommairement à la mitrailleuse à la butte de tir de Sainte-Radegonde (Aveyron) avec vingt-neuf autres résistants par un détachement de Luftwaffe venu d’Albi (Tarn). Son acte de décès fut enregistré en mairie de Rodez.
Inhumé d’abord au cimetière de Rodez le 18 août 1944, Il fut inhumé à Villeurbanne (Rhône) à la nécropole nationale de la Doua : carré H, rang 5, tombe 11. Son nom figure sur le monument mémorial de Sainte-Radegonde.
Homologué combattant des FFI, Garabeb Derderian n’obtint qu’en 1959 la carte de déporté-interné de la Résistance. Il y a deux dossiers à son nom au Service historique de la défense, à Vincennes (dossier de résistant, cote GR 16 P 176592) et à Caen (victime de guerre, cote AC 21 P 633242).
En juin 2021, Patrice Guillain a réalisé un court métrage de 12 minutes sur le massacre de Sainte Radegonde intitulé "Le 17 août à 17 heures".
sources principales et pour en savoir davantage:
- Le Maitron est le nom d'usage d'un ensemble de dictionnaires biographiques du mouvement ouvrier dirigé par l'historien Jean Maitron (jusqu'à sa mort en 1987) puis par son successeur Claude Pennetier.
- site internet les fusillés https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article176987
Le site propose d'autres notices sur les exécutés de Sainte Radegonde
- https://www.sainteradegonde.fr/decouvrir/histoire-et-patrimoine/les-eglises-fortifiees/